
Expositions de l'automne 2025 : John Singer Sargent, un américain à Paris
Le début de l’automne est traditionnellement riche en expositions en France. C’est le cas cette année, avec des expositions qui mettent en valeur de grands artistes internationaux, à commencer par John Singer Sargent, dont la rétrospective est attendue au musée d’Orsay. Ce grand peintre américain, qui s’est formé pour l’essentiel en France à l’Ecole des Beaux-arts de Paris, côtoie d’autres expositions temporaires, d’artistes internationaux comme français, qui font aussi leur rentrée.
Da la grande rétrospective Sargent à d’autres types d’expositions d’artistes internationaux, sans oublier les grands peintres français, cette saison culturelle a bien des atouts pour vous faire vivre des moments inoubliables.
John Singer Sargent : un prestigieux alumni à découvrir
« Eblouir Paris ». C’est le sous-titre de la très complète exposition que le Musée d’Orsay consacre cet automne à John Singer Sargent, peintre américain né en Italie et mort à Londres, adulé aux États-Unis et célébré au Royaume-Uni, mais encore assez peu connu en France… Et pourtant, c’est à Paris qu’il a passé toutes ses années de formation, faisant de lui un prestigieux alumni français.
Comme le souligne le musée, cette rétrospective « explore la période la plus décisive de la carrière du peintre américain ». Réunissant plus de 90 œuvres, l'exposition retrace l’ascension de l'artiste dans la capitale. Arrivé à Paris en 1874 à l’âge de dix-huit ans pour étudier avec Carolus-Duran, l’un des plus célèbres portraitistes français du début du XXe siècle, le peintre fréquente ainsi l’Ecole des Beaux-arts de Paris. Après avoir été reçu au concours d’entrée, il choisit en effet d’intégrer la classe de Carolus-Duran. Il passe quatre ans aux Beaux-arts parisiens, se perfectionnant dans les domaines de l’anatomie et de la perspective. Après une première exposition à Paris en 1877, Sargent se lie d’amitié avec les impressionnistes et, notamment, Edgar Degas et Claude Monet.
Son séjour en France se poursuit jusqu’au milieu des années 1880. John Singer Sargent a alors trente ans et s’installe à Londres après le scandale provoqué par son chef-d’œuvre, Madame X, le portrait d’une épouse de banquier que l’on juge pour l’époque un peu trop dénudée… Mais c’est pendant cette décennie parisienne qu’il réalise, selon le Musée d’Orsay, « ses plus grands chefs-d’œuvre, se distinguant par son inventivité et son audace ».
Rendez-vous au Musée d’Orsay, du 23 septembre 2025 au 11 janvier 2026 (entrée gratuite pour les moins de 26 ans, résidant dans l’Union européenne).
Du cinéma et de l’art dans tous ses états
En dehors de John Singer Sargent, d’autres artistes internationaux sont également mis à l’honneur cette année :
- l’exposition Orson Welles à la Cinémathèque, du 8 octobre 2025 au 11 janvier 2026 (tarif réduit pour les étudiants). Sous le titre « My name is Orson Welles », cette exposition met en scène la vie et l’œuvre du grand cinéaste américain. Selon la Cinémathèque, « exposer Orson Welles revient à déployer dans l’espace les méandres d’une vie placée tout de suite sous le signe de l’exception ». Une exception faite d’une rétrospective de ses films (dont le génial Citizen Kane, mais aussi d’autres œuvres moins connues) et de documents qui permettent de mieux comprendre ce cinéaste qui est à lui tout seul « une multitude ».
- l’exposition Gerard Richter, peintre contemporain allemand, à la Fondation Vuitton du 17 octobre 2025 au 2 mars 2026 (tarif réduit pour les étudiants). Dans la continuité des expositions monographiques consacrées à des figures majeures de l’art des XXᵉ et XXIᵉ siècles (telles que Jean-Michel Basquiat, Mark Rothko et David Hockney), la Fondation « dédie l’ensemble de ses espaces à Gerhard Richter, considéré comme l’un des artistes les plus importants de sa génération et jouissant d’une reconnaissance internationale ». Une rétrospective « inédite par son ampleur et sa temporalité, réunissant 270 œuvres de 1962 à 2024 », souligne la Fondation.
- l’Exposition générale de la collection de la Fondation Cartier du 25 octobre 2025 au 23 août 2026 (tarif réduit pour les étudiants). Pour fêter sa nouvelle implantation sur la place du Palais Royal, à deux pas du Musée du Louvre, la Fondation Cartier a choisi de ne pas faire dans la demi-mesure en exposant carrément la totalité de ses collections ! « Exposition Générale » retrace en effet quarante ans d’art contemporain à la Fondation Cartier « à partir d’une collection façonnée au fil de sa programmation ». En « réactivant l’héritage architectural du nouveau lieu de la Fondation Cartier et son ouverture sur la ville, elle esquisse une encyclopédie alternative de l’art contemporain ». Plus de 600 artistes, souvent internationaux, y seront exposés.
Deux monuments de la peinture classique française
Et les peintres français alors ? Ils ne sont pas pour autant oubliés avec deux grandes expositions qui sont cette année consacrées à deux géants de l’art pictural. Des classiques à découvrir ou redécouvrir :
- l’exposition Jacques-Louis David au Musée du Louvre, du 15 octobre 2025 au 26 janvier 2026 (entrée gratuite pour les moins de 26 ans, résidant dans l’Union européenne). Comme l’indique Le Louvre, le plus grand musée au monde, cette rétrospective unique de Jacques-Louis David (1748-1825), organisée à l'occasion du bicentenaire de la mort du peintre, propose une exposition consacrée à l'ensemble de sa carrière. « Seul le Louvre est en mesure de relever un tel défi car il conserve le plus important ensemble au monde de peintures et de dessins de cet artiste français majeur ». L’exposition de 2025, qui rassemble cent œuvres, présente une synthèse pour comprendre « le riche parcours artistique, politique et social de David ». Selon le musée, Jacques-Louis David, un monument de la peinture, « a certainement marqué notre mémoire visuelle collective, car c'est aujourd'hui encore, par le filtre indélébile et déformant de ses tableaux que nous imaginons les grandes heures de la Révolution française ».
- l’exposition Georges de La Tour au Musée Jacquemart-André, du 11 septembre 2025 au 25 janvier 2026 (tarif réduit pour les étudiants). Intitulée « Entre ombre et lumière », cette rétrospective présente les œuvres du peintre Georges de La Tour (1593-1652), « connu pour ses scènes intimistes et ses clairs-obscurs d’une grande intensité ». Plus de 30 chefs-d’œuvre sont ici réunis, sur la quarantaine d’œuvres connues de l’artiste. Constituant l’une des premières rétrospectives françaises, cette exposition représente « une occasion unique d’accéder à l’œuvre de cet artiste à la production restreinte et peu exposée ».
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