Philippe Baptiste : « La France ne doit pas, la France ne peut pas, la France ne veut pas fermer ses portes. »

Dans un contexte mondial où de grands pays d’accueil, y compris les États-Unis, adoptent des politiques de repli et de restriction à l'égard des étudiants étrangers, la France se distingue par sa volonté de rester un phare d'ouverture et d'inclusion. Le ministre a rappelé que la France, fidèle à ses valeurs historiques d'échange et de coopération, refuse de fermer ses portes. Cet accueil serait même, « une force et une nécessité ».

« Vous, étudiants internationaux, vous êtes une ressource rare ! »

Philippe Baptiste a souligné avec conviction que les étudiants internationaux représentent une ressource précieuse et une nécessité pour la souveraineté et la compétitivité de la France. Ces talents sont indispensables pour relever les défis mondiaux, de l'innovation technologique à la lutte contre le changement climatique. En misant sur l'excellence académique et la diversité des profils étudiants, la France se positionne comme un acteur clé dans la compétition mondiale pour les talents, offrant une alternative aux politiques restrictives observées ailleurs. Il a reconnu l’engagement de Campus France et des établissements français permettant d’avancer dans ce but d’accueillir « plus et mieux ».

Choose France for science : une initiative phare

Le ministre a présenté le programme « Choose France for Science » lancé en avril 2025 comme une déclaration forte adressée à la communauté scientifique mondiale. Cette initiative vise à attirer les meilleurs étudiants et chercheurs en France, en mettant particulièrement l'accent sur les filières scientifiques et techniques. L'objectif est de renforcer l'attractivité de la France comme destination de choix pour les études et la recherche, tout en favorisant les coopérations internationales, en réponse aux défis posés par les restrictions croissantes dans d'autres pays.

Renforcer les partenariats et les coopérations

Philippe Baptiste a également insisté sur l'importance de développer des partenariats avec des universités étrangères, notamment dans les pays en développement. Ces coopérations sont essentielles pour enrichir les échanges académiques et culturels, et pour construire des ponts durables entre les nations. La France s'engage à soutenir ces initiatives à travers des appels à projets spécifiques et une collaboration étroite avec les établissements d'enseignement supérieur, renforçant ainsi son réseau international face aux tendances isolationnistes.

Célébrer les alumni : une source de fierté

La Journée mondiale des alumni est une occasion de célébrer la diversité et la réussite des étudiants internationaux qui ont choisi la France pour leurs études. Les alumni, avec leurs parcours inspirants et leurs contributions dans divers domaines, incarnent la vitalité et le rayonnement de l'enseignement supérieur français. Le prix du Jeune Talent Scientifique International, remis lors de cet événement, témoigne de cette diversité et de cette excellence, illustrant le succès de la politique d'ouverture de la France.

Des ponts vers l'avenir

En conclusion, Philippe Baptiste a rappelé que l'université et la France ne peuvent s'épanouir dans l'enfermement. Citant l’historien et helléniste Jean-Pierre Vernant, le ministre a rappelé que les savoirs et les innovations de demain se construiront, comme par le passé, par le contact, l’échange et la coopération, au-delà des frontières[1]. Les étudiants internationaux sont ces ponts essentiels qui relient les cultures et les savoirs, contribuant ainsi à un avenir commun plus riche et plus ouvert. La France réaffirme ainsi son engagement à être une terre d'accueil et d'opportunités pour les talents du monde entier, en opposition aux tendances restrictives observées ailleurs.

[1] « On se connaît, on se construit par le contact, l’échange, le commerce avec l’autre. Entre les rives du même et de l’autre, l’homme est un pont. », Jean-Pierre Vernant, La traversée des frontières, Seuil, 2004. Ce texte, commandé pour le cinquantième anniversaire du Conseil de l’Europe, est inscrit parmi d’autres sur une borne du pont de l’Europe, qui relie Strasbourg à Kehl.