
Three priorities to reorganise French research
“Today we are embarking on the process of reorganising our research.” To launch this process and present his vision for the future of research, French president Emmanuel Macron brought together 300 French researchers and scientific leaders on Thursday 14 December 2023 at the Élysée Palace. The president announced several proposals for improving the organisation of French research and adapting it to the challenges of the future.
« Pourquoi s'empresser de parler de recherche en cette fin d'année alors que le monde bascule, qu’il semble y avoir tant de priorités d'urgence ? Parce que je pense que parler de recherche, de science est une priorité du pays encore plus aujourd'hui qu'hier et que garder le cap, plutôt le préciser, prendre des décisions aujourd'hui pour le présent, mais aussi un futur proche ou un futur lointain est absolument indispensable tant la période que nous vivons montre le rôle essentiel que la science, la recherche, jouent pour notre pays et plus largement pour notre Europe et pour le monde ». C’est par ce propos liminaire que le président Macron a introduit la réception au palais de l’Elysée de tout ce que la France compte de responsables scientifiques pour éclairer sa vision et son projet en matière de recherche.
Trois axes pour ouvrir le chantier de la réorganisation de la recherche française
Cette réunion au sommet avait ainsi pour but, selon les mots présidentiels, de « mettre pleinement la science au cœur de nos décisions ». Trois grands axes, définis d’ailleurs par un tweet présidentiel, donnent ainsi les bases de ce « chantier de la réorganisation de notre recherche » :
- Installer le Conseil présidentiel de la science. Ce Conseil qui « n’a pas vocation à se substituer aux Académies », devrait se réunir autour du Président au moins une fois par trimestre, afin « d’échanger en toute liberté pour pouvoir nous dire ce qui va, ce qui ne va pas, nous aider à voir les émergences qu'il nous faut commencer à penser », mais aussi pour « alerter sur des dysfonctionnements, essayer de bâtir des projets nouveaux et essayer d'aller sur des éléments beaucoup plus de ruptures » ;
- Faire de nos organismes nationaux de recherche de vraies agences de programme, afin d’apporter « la clarté dans le pilotage de nos organisations ». Cet objectif, qui s’étalera sur les 18 prochains mois, sera confiée au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche afin « de créer une vraie fonction de pilotage et de stratégie ». Au-delà de ce pilotage, le Président souhaite « transformer nos grands organismes nationaux de recherche en de vraies agences de programmes ». Pour ce faire, « chaque agence doit être de plus en plus stratège dans son domaine et participer à la définition de thématiques de recherche prioritaires, organiser la veille scientifique pour l'ensemble des chercheurs de son domaine de compétence, interagir avec les homologues européens internationaux et veiller au développement des infrastructures de recherche » ;
- Ecrire l’acte II de l’autonomie des universités. Dans ce contexte-là, souligne le Président, « que deviennent les universités ? ». Justement, « les universités doivent évoluer pour prendre une place centrale en tant que cheffes de file pour organiser et gérer la recherche scientifique de leur territoire ». Grâce à « cette logique de site », on créera, selon le Président « plus d'autonomie réelle et surtout plus de simplification de gestion ». Cela implique que « nos universités renforcent leur autonomie, développent leur capacité à opérer cette gestion et que nous construisions ensemble les moyens de cette pleine responsabilité ».
Des réactions positives
Du côté des réactions des institutions concernées au premier chef par ces annonces présidentielles, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) d’abord se félicite de la création du nouveau Conseil présidentiel de la science et du choix de l’exécutif d’avoir opté pour « une représentation collégiale de la science au sein de ce nouveau Conseil présidentiel ». Ce conseil, qui a donc pour objectif de « faire le lien entre l’exécutif et le monde de la recherche », compte en effet en son sein plusieurs membres qui relèvent directement du CNRS ou sont liés à l’organisme. Le CNRS rappelle que ce nouvel « organe présidentiel fait suite au rapport Gillet », remis à la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche en juin 2023, un rapport qui jugeait notamment nécessaire de créer ce type de structure pour que la France puisse assurer « son rôle de leader au sein du paysage international de la recherche et de l’innovation ».
Côté enseignement supérieur et recherche, France Universités, la conférence qui réunit l’ensemble des présidents d’université, se réjouit pour sa part que le Président de la République « souhaite l’acte II de l’autonomie des universités et réaffirme leur rôle de cheffe de file sur les territoires ». France Universités partage ainsi « le constat du Président de la nécessité de clarifier le rôle des acteurs pour lutter contre l’illisibilité d’un système et des effets de structures qui gaspillent les énergies ». Concernant en particulier l’effort accru d’autonomie, France Universités salue cette nouvelle volonté, notamment « en matière de gestion des ressources humaines » avec « un contrat d’objectifs, de moyens et performance » qui permettront aux universités de devenir « un levier majeur de la déclinaison des politiques publiques de formation, recherche et innovation, afin de gagner en portée politique, avec des moyens à la hauteur des enjeux ».
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- Press release from France Universitéshttps://franceuniversites.fr/actualite/president-autonomie-des-universites-cheffe-de-file-sur-les-territoires/
- The CNRS presents the Presidential Science Councilhttps://www.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/un-nouveau-conseil-presidentiel-de-la-science
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