One Planet - Polar Summit: first international summit in Paris on glaciers and poles

« L’Arctique et l’Antarctique sont aujourd’hui des espaces stratégiques majeurs dont l’équilibre de la planète dépend largement ». C’est ce qu’explique de façon didactique le site dédié à l’événement, selon qui « les deux pôles Nord et Sud jouent en effet un rôle central dans la régulation du climat et la préservation de la biodiversité ».

Un sommet inscrit dans une stratégie globale

L'organisation du sommet One Planet - Polar Summit répond à l'un des objectifs fixés dans le cadre de la Stratégie nationale polaire dont s’est dotée la France en 2022. Selon les termes de cette stratégie, « les liens de la France avec les mondes polaires sont riches par leur histoire autant que par leur diversité ». La France assure en effet une présence constante aux pôles, « fondée sur l’excellence de sa recherche scientifique », une excellence qui se traduit notamment par l’implantation de six bases scientifiques françaises dans les deux pôles et dans les territoires français subantarctiques.

La France, « acteur polaire complet, engagé et puissance d’équilibre », souhaite ainsi « développer une prospective stratégique des mondes polaires » qu’elle entend « partager le plus largement possible avec la communauté internationale pour évaluer et répondre de manière forte et concertée aux risques en matière de sécurité et de stabilité, notamment ceux liés au changement climatique ».

C’est dans cette perspective que la France a proposé d’organiser sur son territoire, en concertation avec les États concernés, une conférence internationale sur les pôles qui réunira « tous les acteurs prêts à s’engager, notamment sur les sujets scientifiques et climatiques et sur le respect de la gouvernance de ces espaces ».

Plus de quarante « nations glaciaires et polaires » réunies à Paris

Pour signifier cet engagement, des chercheurs et scientifiques de « plus de quarante nations glaciaires et polaires » se retrouveront à Paris pour échanger avec de nombreux intervenants que liste le ministère français chargé de la recherche, à savoir :

• les experts du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) et ceux de l’IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) ;

• des responsables d’institutions internationales et d'organisations non-gouvernementales ;

• des représentants de populations autochtones et de communautés locales, ainsi que des représentants du secteur privé engagé dans ces régions ;

• et le 10 novembre, les principaux leaders politiques des pays présents en Arctique comme en Antarctique et dans les mondes glaciaires, et parmi ceux-ci le Président de la République française pour qui « ce premier sommet mondial sur les pôles et les glaciers, sera l’occasion d’un sursaut, à l’échelle de la communauté scientifique, à l’échelle politique, des populations autochtones, des explorateurs, mais aussi à l’échelle du citoyen ». 

Le sommet fera également intervenir à distance, comme le précise le site dédié à l’événement, les « chercheurs présents dans les différentes stations scientifiques des pôles et des glaciers, les opérateurs polaires internationaux et les grandes figures de l’exploration polaire et glaciaire ».

Autant de participants, sur place ou en ligne, qui analyseront les conséquences du réchauffement climatique en Arctique et en Antarctique. Mais au-delà de ce constat, ils envisageront surtout la protection de la cryosphère, à travers la régulation du climat et la préservation de la biodiversité. Car, prévient le ministère de la recherche, « son effondrement aura des conséquences directes sur notre société, notamment sur les populations, l'ensemble des écosystèmes, les ressources en eau, l'élévation du niveau de la mer ».