Academic year 2021: 49 new Connected Campuses in France

Lancés en 2019, les Campus connectés sont des lieux d’études labellisés par l’Etat où il est possible de suivre des études supérieures à distance, en bénéficiant d’un dispositif de tutorat. Ces campus, créés en lien avec les universités, sont situés dans des villes moyennes éloignées des grands centres urbains. Ils permettent néanmoins de suivre une formation dans de vraies salles de cours connectées.

Un fonctionnement bien particulier

Comme l’explique concrètement la ministre dans son interview au Figaro, un Campus connecté « c’est un lieu équipé dans lequel les étudiants peuvent avoir accès à des formations à distance (licence, master, BTS etc.) ». Ces campus « s’adressent à des jeunes qui, soit pour des raisons personnelles, des raisons financières ou encore des raisons d’autocensure » ne souhaitent pas rejoindre physiquement les universités de grandes métropoles. Pour autant, « l’étudiant d’un Campus connecté n’est pas seul chez lui, derrière un ordinateur. Il se rend dans des lieux dédiés réunissant des personnels qui l’accompagnent ».

La ministre insiste d’ailleurs sur le fait que ces lieux ont trouvé cette année, pendant les périodes de confinement, « toute leur importance ». En effet, « tandis que les universités ont mis l’ensemble de leur formation à distance, des jeunes qui sont rentrés dans leurs familles ont pu étudier sur ces campus et ont pu suivre les cours dispensés ». Ils y ont été « encouragés et motivés », dans la mesure où un accompagnement est organisé sur place, avec « un coach qui veille à ce que le jeune n’abandonne pas », mais aussi des tuteurs mis à disposition par l’université de proximité. Bref, dans ces formations, il existe « toujours la possibilité de contacter et d’échanger avec les professeurs responsables ».

89 Campus connectés à la rentrée

Aujourd’hui, une quarantaine de Campus connectés fonctionnent. Ils proposent plus de 60 formations qui permettent d’accéder à tous les diplômes de l'enseignement supérieur, dans la plupart des disciplines. A la rentrée, avec les 49 nouveaux campus qui viennent d’être sélectionnés et qui sont répartis dans 15 territoires et collectivités, en métropole et en outre-mer, ce sont au total 89 Campus connectés qui mailleront le territoire.

Pour être créé, comme le précise le ministère de l’enseignement supérieur qui consacre plusieurs articles au dispositif, ce nouveau type de campus doit être « porté par une collectivité territoriale, en partenariat avec une université et en lien avec le rectorat et les acteurs locaux de l'éducation ». A ce titre, les campus connectés constituent de « véritables lieux de lien social dans les territoires enclavés ». Désormais, les 89 campus connectés labellisés pourront accueillir jusqu'à 5 000 étudiants par an, sur les 5 prochaines années, répartis sur l'ensemble du territoire. Une enveloppe globale de 25 millions d'euros du Programme d’Investissement d’Avenir soutient tous ces projets, sous la forme de subventions comprises entre 250 000 et 300 000 euros. Cette subvention est complétée par des financements venant des collectivités, des métropoles ou des régions.

De nouvelles pistes

Pour être éligibles, les 89 Campus connectés ont fait l’objet de trois vagues successives d’appels à projet qui auront permis, selon le ministère, « l'émergence d'un nouveau type de lieu d'accès à l'enseignement supérieur ».

Si les collectivités territoriales et les établissements d’enseignement supérieur ont d’abord été concernés au premier chef, ce programme s’ouvre maintenant à des environnements différents.  Ce sont de toutes nouvelles pistes de déploiement qui sont envisagées, précise le ministère de l’enseignement supérieur, dans le cadre de travaux interministériels avec des créations de Campus connectés dans différents secteurs : d’autres territoires (avec l'Agence nationale pour la cohésion des territoires), en milieu carcéral (avec le ministère de la justice), en milieu hospitalier (avec le ministère de la santé) et à l'international (avec le ministère des affaires étrangères).