150 ans d’impressionnisme et autres expositions : un avant-goût de printemps

« Pour ses 150 ans, l’Impressionnisme se partage sur tout le territoire », annonce le ministère de la culture, en précisant que le musée d’Orsay va proposer « une grande rétrospective de ce courant artistique ». A cette occasion et en dehors de cette grande exposition parisienne, 178 chefs-d’œuvre seront prêtés à des musées en région, une forme de « projection des collections nationales sur tout le territoire ».

Un « attelage bigarré »

C’était le 15 avril 1874, raconte le ministère de la culture, « dans les anciens ateliers du photographe Nadar, boulevard des Capucines à Paris », que Berthe Morisot, Edouard Degas, Claude Monet ou encore Auguste Renoir « se rassemblaient sous forme de société anonyme coopérative pour ouvrir la première exposition impressionniste, un mouvement qui allait changer à jamais le cours de l’histoire de l’art ».

Un siècle et demi plus tard, le musée d’Orsay, qui « abrite la plus grande collection du monde de ce courant artistique », invite le public à se replonger dans ses chefs-d’œuvre avec "Paris, 1874. Inventer l’Impressionnisme", une exposition qui sera ouverte du 26 mars au 14 juillet prochain.

Cette exposition, précise le musée, comptera près de 130 œuvres, dont « certaines incontournables de Monet, Renoir, Morisot, Sisley ou Pissarro ». Mais il y aura aussi Degas et Cézanne (peintres plus inclassables), et encore « tous ceux que l’histoire a un peu oubliés » et qui formeront, selon les mots du président du musée d’Orsay, un « attelage bigarré » qui « avait la volonté de rompre avec un style imposé ». Parallèlement à l’exposition elle-même, le musée organisera une « véritable immersion dans la soirée d’inauguration de l’exposition de 1874 » avec un spectacle en réalité virtuelle, intitulé "Un Soir avec les impressionnistes", afin de faire revivre cette soirée aux visiteurs.

34 musées français fêtent l’impressionnisme

Mais ce n’est pas tout ! Cette grande rétrospective « ne s’arrêtera pas aux limites d’Orsay » ! En effet, tout au long de l’année, « 178 œuvres quitteront l’enceinte de l’établissement pour être prêtées dans 34 musées en région », y compris en outre-mer et même à la Villa Médicis de Rome.

Ces tableaux ont été prêtés, souligne le ministère, « pour entrer en résonance avec les lieux ou les villes », dans la mesure où, par exemple, certaines œuvres retourneront dans les lieux où elles ont été créées. Ce sera le cas à Amiens, au Havre, en Arles, à Honfleur, à Marseille, à Nice et dans bien d’autres villes de l’hexagone. Dans la même veine, sera organisé le festival "Normandie Impressionnisme" qui propose pour sa part de présenter 150 événements pour les 150 ans du mouvement impressionniste. Plus précisément, ces « 150 événements culturels (50 % contemporains et 50 % classiques) réuniront plus de 100 artistes et compagnies de renommée internationale » pour célébrer « l’esprit d’invention artistique » qui était celui même de l’impressionnisme, autour de « projets résolument pluridisciplinaires ».

Un (autre) bain de culture

Tout aussi éclectique mais plus contemporain, le site Explore France, site officiel du tourisme en France, propose de son côté « un bain de culture sans modération avec notre sélection des plus belles expositions ». Dans ce bain, on retiendra par exemple quelques unes des expositions les plus originales et, parmi celles-ci :

• Les Elles des Jeux, au Musée national du Sport, à Nice, jusqu’au 22 septembre, une exposition organisée à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 qui retrace l’épopée du sport féminin, une histoire de sportives qui, « par leurs performances et leur engagement ont permis de développer la mixité dans le sport » ;

• Prière de toucher ! L'Art et la matière, au musée d’arts de Nantes, du 23 février au 29 septembre, une « expérience rare », en collaboration avec six autres musées des beaux-arts en France, qui propose à ses visiteurs de « toucher, palper, manipuler des reproductions de sculptures antiques, modernes et contemporaines avec les mains » !

• Mondes Souterrains, au musée du Louvre-Lens, du 27 mars au 22 juillet, pour explorer ce qui se « cache sous nos pieds », autrement dit « les mondes souterrains. », le musée propose de « s’intéresser aux différentes représentations des abîmes dans l’histoire de l’art » ;

• Achille et la guerre de Troie, au musée de la Romanité à Nîmes, du 26 avril au 5 janvier 2025, pour tout savoir sur l’histoire d’Achille, le fameux héros grec, on pourra suivre « le parcours de ce grand personnage de la mythologie grecque, de sa naissance jusqu’à sa mort, au sein d’un parcours immersif » ;

• L’aube du siècle américain, 1919-1944, au Mémorial de Caen, du 8 mai 2024 au 5 janvier 2025, pour être « plongé dans  l’Amérique de l’entre-deux-guerres » et célébrer les 80 ans du Débarquement et de la Bataille de Normandie ;

• Bonnard et le Japon, à l’Hôtel de Caumont d’Aix-en-Provence, du 3 mai au 6 octobre, pour découvrir comment à la fin du XIXe siècle, Pierre Bonnard, grand peintre français postimpressionniste, « adopte peu à peu les codes de l’art japonais ».

D’autres idées d’exposition sont à découvrir sur le site d’Explore France qui conclut son Top des expositions, en assurant qu’il s’agit de « s’émouvoir et se laisser transporter en admirant une œuvre, réfléchir sans détour au monde qui nous entoure, repenser notre rapport aux autres et à la nature »…