Salon VivaTech 2025 : un nouveau programme de recherche et un partenariat historique

Depuis 2017, la France s’est imposée comme le « premier hub technologique d’Europe », comme le souligne le site de la Présidence. Avec 25 000 startups qui génèrent plus de 1,1 million d’emplois, « l’écosystème français brille dans plusieurs secteurs : santé, transition écologique, finance, industries culturelles et cybersécurité ». Le Sommet pour l’Action sur l’IA, organisé à Paris en février 2025, a d'ailleurs confirmé cette dynamique, avec l’annonce de plus de 100 milliards d’euros d’investissements privés en France. C’est dans cette perspective que s’inscrit le salon VivaTech, créé en 2016 par Publicis et le groupe de presse Les Echos/Le Parisien, qui est devenu le premier rendez-vous annuel de toute ce que le monde compte en matière d’entreprises dédiées à l’innovation technologique. Quelques chiffres le prouvent : 165 000 visiteurs, 14 000 startups présentes illustrant plus de 30 secteurs d’activités, 450 speakers de 170 nationalités.

Un catalyseur de transformation des entreprises

Le magazine américain Forbes estime ainsi que VivaTech constitue aujourd’hui « l’un des plus grands événements technologiques européens », animé par une « mission d’être un catalyseur de transformation des entreprises et de croissance des startups ». Pour cela, il rassemble les principaux acteurs de l’innovation du monde entier « pour une innovation au service des grands enjeux économiques et sociétaux, afin de construire une société plus durable et inclusive ».

C’est à ce titre qu’étaient présents le ministère chargé de l’enseignement supérieur, mais aussi celui de l’industrie ainsi que celui chargé de l'Intelligence artificielle, qui se sont retrouvés à Vivatech pour le lancement d’un nouveau programme de recherche de 30 millions d'euros sur la robotique, ainsi que d’un appel à manifestation d’intérêt intitulé « Robotique et machine intelligente » et d’un futur dispositif « Pionnier de l’IA », dédié au financement d’innovation de rupture par l’IA dans des domaines scientifiques, dont la robotique.

Un nouveau programme de recherche 

Comme le souligne le ministère chargé de la recherche, la France dispose d’un écosystème de recherche en robotique de rang mondial, soutenu par des formations d’excellence au sein de ses écoles d’ingénieurs et au niveau master. Le programme de recherche d’accélération robotique annoncé à VivaTech, sera piloté par le CNRS dans le cadre de France 2030 et doté de 30 millions d'euros. Il aura ainsi pour but de « structurer la recherche fondamentale pour lever les verrous scientifiques et techniques de la robotique intelligente ».

Les recherches menées devront permettre à la recherche française de « se positionner sur des briques technologiques critiques, avec pour objectif le développement de prototypes avancés et de solutions transférables à l’industrie ». Le programme prévoit notamment :

• le financement de thèses ;
• l’accueil de post-doctorats et la création de postes d’ingénieurs de recherche ; 
• le renforcement des échanges avec l’industrie et les partenaires en Europe ; 
• l’animation d’une « communauté unifiée IA et Robotique ».

Des centaines d’annonces de lancement et une partenariat historique

Parmi les 300 annonces de lancements de projets ou de programmes qui ont également été présentés à VivaTech, il faut retenir le partenariat historique entre Mistral IA et Nvidia qui a été salué comme tel par le Président de la République française. 

La startup française d’intelligence artificielle, Mistral IA, et le leader mondial américain des puces pour l’IA, Nvidia, ont une effet scellé un accord qui prévoit la création d’une infrastructure de calcul équipée de puces du leader américain. Ce supercalculateur baptisé « Mistral Compute » sera doté, précise le Monde, « de 18 000 puces Nvidia dernier cri et installé dans le futur data center que Mistral fait construire dans l’Essonne, près du campus universitaire et technologique du plateau de Saclay ». Une « infrastructure » qui sera donc « souveraine », observe Le Monde, car la souveraineté en la matière est « un impératif stratégique, culturel et économique ».

Un événement qui a réuni le monde entier 

Parmi toutes les nations qui avaient tenu à être présentes à VivaTech, le Canada était cette année le pays choisi par la France pour être mis à l’honneur. Afin de marquer cette préférence, le Canada avait implanté sur le site un « stand imposant » pour mettre en avant sa délégation de 170 entreprises.

Au total, VivaTech a accueilli des exposants de plus de 120 pays et une cinquantaine de pavillons nationaux, soit 20% de plus par rapport à l’édition 2024, précise Maddyness, média spécialisé qui accompagne l’écosystème startup en France. L’Asie était aussi particulièrement visible, avec les stands de la Corée du Sud, du Japon, de Taïwan ou encore de la Chine « qui tente de regagner du terrain sur le Vieux Continent ». Autres pays présents, les pays du Golfe, tels que les Émirats arabes unis avec Dubaï et l’Arabie saoudite, ainsi que les Américains avec deux entreprises phares : Nvidia, leader mondial en matière de calcul artificiel et d’intelligence artificielle, et aussi Tesla.