Ressources scientifiques : près de la moitié des publications françaises sont en accès ouvert

Le Baromètre de la Science Ouverte est construit essentiellement à partir de données issues d'Unpaywall, la base mondiale de métadonnées sur les publications scientifiques, qui renseigne sur le statut d'ouverture des publications. La mise en place du Baromètre français de la science ouverte, qui s'inscrit dans le cadre d’un Plan national pour la Science ouverte initié par le ministère français chargé de la recherche, ne concerne actuellement que l'accès ouvert aux publications. L'extension du périmètre à d'autres types d'objets (données de la recherche et logiciels) est à l'étude.

Des ressources de plus en plus accessibles

La proportion des publications françaises, publiées en 2018 et disponibles en accès ouvert en décembre 2019, est de 49 %, un chiffre en hausse par rapport à l’édition précédente du baromètre selon lequel 41 % des publications publiées étaient ouvertes. De même, le processus de mise en accès ouvert continue de progresser pour les publications publiées en 2017 (et avant). Ainsi, note le ministère, « pour les publications publiées en 2017, le taux d’accès ouvert a progressé de 10 points en un an, passant de 41 % en 2018 à 51 % en 2019 ». Cette progression est cependant moins forte pour les publications plus anciennes.

Des disparités disciplinaires

Selon les disciplines envisagées, la proportion d’accès ouvert varie largement : de 71 % d’ouverture pour les publications de 2018 en mathématiques à 37 % d’ouverture en sciences de l’ingénieur.

Malgré ces différences entre disciplines, le mouvement à la hausse du taux d’accès ouvert est observable dans plusieurs champs disciplinaires. C’est le cas en particulier de la recherche médicale (+13 points) et de la biologie fondamentale (+12 points), mais aussi d’autres disciplines comme les sciences humaines (+8 points) et les sciences sociales (+13 points).

Une analyse comparative de plateformes étrangères

C’est dans ce contexte d’accès ouvert que paraît une analyse comparative de huit plateformes étrangères de diffusion de revues scientifiques, effectuée pour le compte du Comité de suivi de l’édition scientifique (CSES) du ministère de la recherche.

Cette étude très complète, qui a pour objectifs « de décrire les principales caractéristiques d’un panel de plateformes de revues étrangères et d’analyser leur potentiel concurrentiel et leur complémentarité avec les acteurs français », montre que ces plateformes sont « d’une grande diversité de modèles d’affaires, d’offres de services et de contenus ». Cependant, poursuivent les auteurs de l’étude, malgré cette diversité, les plateformes font « preuve d’innovation technologique et commerciale pour faire face aux défis de la science ouverte ».