Grande cause nationale : la santé mentale, pour les étudiants aussi

La question de la santé mentale « touche presque un Français sur cinq », a souligné le Premier ministre le 10 octobre dernier, dans une visite au centre hospitalier Henri Laborit, à Poitiers (Vienne), une visite au cours de laquelle il a exposé les « principaux enjeux de ce sujet complexe ». 

Quatre axes prioritaires

Précisées le même jour en Conseil des ministres par la ministre de la santé, les priorités de la Grande cause nationale sont articulées autour de quatre axes de travail :

• la déstigmatisation, « afin de changer le regard des Français sur les troubles psychiques et les troubles mentaux » ;
• le développement de la prévention et du repérage précoce, « par la sensibilisation et la formation dans toutes les sphères de la société » ;
• l’amélioration de l'accès aux soins partout sur le territoire français, « par la gradation des parcours, le développement des nouveaux métiers de la santé mentale, en veillant aux soins des personnes les plus fragiles et présentant les troubles les plus complexes » ;
• l’accompagnement des personnes concernées « dans toutes les dimensions de leur vie quotidienne », comme la formation, l'emploi, le logement, l'accès aux loisirs, etc. 

Une feuille de route pour chaque ministère

En fixant ces quatre priorités, le Gouvernement a rappelé l'importance pour chacun des secteurs de s’appuyer sur les actions déjà engagées en matière de prévention et d’accompagnement de la santé mentale. Chaque ministère est ainsi invité à développer sa feuille de route dans le périmètre qui le concerne, afin de s’inscrire dans une stratégie globale.

C’est déjà le cas pour le ministère de l’enseignement supérieur qui a recensé courant septembre l’ensemble des nombreuses actions déployées en faveur de la santé mentale des étudiants, actions portées entièrement ou soutenues par le ministère.

Un engagement concret pour l’enseignement supérieur

C’est en effet à l’occasion de la Journée nationale de prévention du suicide, que le ministère de l’enseignement supérieur a tenu à souligner qu’il « s’engage concrètement pour la santé mentale des étudiants ».

Sont ainsi listés quatre grands dispositifs parmi tous ceux qui existent :

• la plateforme Cnaé, lancée en décembre 2023, est une plateforme d’écoute, gratuite et confidentielle, d’accompagnement, d’information et de signalement ;
• Santé Psy Etudiants, créé en 2021 au plus fort de la pandémie pour répondre aux situations de détresse psychologique, permet à tous les étudiants qui le souhaitent de solliciter gratuitement l'aide d'un psychologue partenaire du dispositif ;
• les Services de santé étudiante, totalement refondus en 2023, entendent mieux « répondre à l’évolution des besoins de santé ». Tous les étudiants ont désormais accès aux Services de santé étudiante, qu’ils soient inscrits ou non à l’université, issus de l'enseignement supérieur public comme privé ;
• Nightline, un dispositif de santé mentale par et pour les étudiants , lancé par une association soutenue par le ministère qui propose gratuitement aux étudiants des lignes d'écoute ainsi qu'un tchat.

D'autres initiatives sont également soutenues par le ministère, telles que la formation de 5000 « secouristes en santé mentale » ou encore le déploiement des Bureaux d'aide psychologique universitaire (BAPU), accessibles dans la plupart des villes universitaires où les consultations sont prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale et les mutuelles.