« La fierté de voir des jeunes du monde entier choisir la France pour leurs études »

L'Institut Cochin, centre de recherche biomédicale situé au cœur de Paris, est rattaché à l'Inserm, au CNRS et à l’Université Paris Cité. La visite du ministre à l’Institut était centrée sur l’accueil des étudiants internationaux en France et, à ce titre, Philippe Baptiste a pu échanger avec huit étudiants et jeunes chercheurs étrangers au sujet de leurs travaux et, notamment, des conditions d'accueil des étudiants étrangers dans les centres de recherche.

Un échange avec des étudiants et des jeunes chercheurs 

Comme le précise l’Institut Cochin, une table ronde organisée sur place a ensuite permis au ministre d'échanger plus largement avec les organismes de recherche et une trentaine d'étudiants et de jeunes chercheurs, sur les thèmes de « l'attractivité de la France pour les étrangers, des besoins stratégiques des organismes et des conditions d'accueil des étudiants ». 

Au cours de cet échange, poursuit l’Institut, il a été souligné l’importance d'accueillir des étudiants internationaux dans les laboratoires de recherche français et Philippe Baptiste « a longuement questionné les étudiants sur leur conditions d'intégration en France ». Les étudiants présents ont ainsi évoqué de façon particulière « les difficultés administratives rencontrées notamment pour les non européens ».

Un double rôle dans l’accueil des étudiants étrangers

Cette visite, rapporte de son côté le ministère de l’enseignement supérieur dans un communiqué de presse, a rassemblé des étudiants de master, des doctorants et post-doctorants, mais aussi des chercheurs de diverses nationalités, l’occasion de « rappeler ce que doivent être les objectifs clés de cette politique d’accueil ».

Le ministre chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche a en effet rappelé que l’accueil des étudiants étrangers joue pour la France un « double rôle essentiel ». D’une part, précise le ministère, il permet à la France de bénéficier d’un « vivier d’excellence répondant aux besoins en termes d’emploi et de priorités stratégiques nationales ». D’autre part, il contribue à faire « rayonner le système universitaire français à travers le monde, en créant et en développant des réseaux solides de collaborations scientifiques et économiques ».

Trois critères pour bien accueillir

Pour le ministre, « c’est toujours une fierté de voir des jeunes du monde entier choisir la France pour leurs études. Cette ouverture et cette diversité sont indispensables et contribuent à construire la jeunesse et la réussite du pays ». Mais, a-t-il poursuivi, « nous devons faire évoluer notre logiciel, cesser de regarder uniquement le nombre d’étudiants accueillis chaque année. Regardons aussi qui nous accueillons et dans quelles conditions ».

C’est pourquoi le ministre a insisté sur trois critères fondamentaux dans l’accueil des étudiants internationaux :

• attirer les meilleurs talents ;
• donner la priorité aux domaines les plus stratégiques pour la France ;
• être particulièrement attentif aux conditions d’accueil.

L’amélioration des conditions d’accueil et d’intégration

Sur l’accueil proprement dit, le ministre a aussi soulevé la question de la précarité. La précarité étudiante est, selon le ministre, « un enjeu majeur sur lequel nous sommes pleinement engagés. Aujourd’hui, un étudiant étranger sur deux est en situation de précarité. C’est inacceptable, le chiffre cible, c’est 0 ».

Rappelant qu’un « étudiant international de talent qui souhaite venir étudier en France doit pouvoir le faire dans de bonnes conditions, quels que soient ses moyens », il est nécessaire, souligne le ministre, d’améliorer les conditions d’accueil et d’intégration des étudiants internationaux. Il a ainsi demandé aux services de l’État, du ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, au CNOUS, aux organismes de recherche, aux universités et aux écoles « de réfléchir dans les prochaines semaines aux meilleurs moyens à déployer pour aller au plus vite dans cette direction ».