Classement des jeunes universités du THE : 13 établissements français dans le Top 100

Ce que le THE appelle une « jeune université », c’est, selon ses propres critères, une université « âgée de 50 ans ou moins ». Le classement 2021, qui évalue 475 établissements dans 68 pays (contre 414 en 2020), est basé sur les résultats du grand classement mondial des universités du Times Higher Education, mais en utilisant des pondérations ajustées aux caractéristiques des « jeunes universités ».

Cinq universités françaises dans le Top 50

Ratant de peu la première marche du podium, l’Université PSL (Paris Sciences & Lettres) qui est citée dans la plupart des grands classements internationaux, décroche ici la deuxième place mondiale de ces jeunes universités.

Un peu plus loin derrière, Sorbonne Université arrive à la 13e place, immédiatement suivie de l’Université de Paris (14e). L’Université Paris Saclay se positionne à la 22e place, tandis que l’IMT-Atlantique (École des Mines - Télécom Bretagne – Pays de la Loire) arrive à la 50e position. 

La prime au regroupement

Constatant la place croissante des établissements français dans les classements internationaux, la ministre chargé de l’enseignement supérieur français note que c’est « en décloisonnant universités, grandes écoles et organismes de recherche et en leur permettant de déployer leur stratégie au sein d'une nouvelle organisation » que ceux-ci ont pu « valoriser leur potentiel scientifique et se voir reconnaître parmi les meilleurs établissements au monde ».

C’est en effet le cas si l’on considère que les cinq « jeunes universités » classées dans le Top 50 par le THE procèdent de regroupements récents :

• bénéficiant depuis 2019 du statut d'établissement public expérimental, Paris Sciences & Lettres regroupe onze institutions académiques et de recherche parmi les plus prestigieuses, avec le soutien de trois organismes de recherche ;
   
• Sorbonne Université, héritière de la Sorbonne historique de 1257, a été créée en 2018 par le regroupement des universités Paris-Sorbonne et Pierre-et-Marie-Curie et de nombreux organismes de recherche ;
   
• créée en 2019, l’Université de Paris est l’aboutissement d’une collaboration entre les établissements fondateurs, les universités Paris Descartes et Paris Diderot, et l’Institut de physique du globe de Paris ;
   
• l'université Paris-Saclay, créée en 2019, intègre notamment l'École normale supérieure Paris-Saclay, Centrale Supélec, ainsi que l'Institut des hautes études scientifiques (IHES) en tant qu'organisme de recherche. A noter que Paris Saclay est entrée directement dans ce classement à la 22e place ;
   
• enfin, l’IMT Atlantique est né en 2017 de la fusion de l'École nationale supérieure des mines de Nantes et de Télécom Bretagne ;

D’autres établissements dans le Top 100

En dehors de ces cinq établissements (franciliens en majorité), parmi les 13 établissements classés dans le Top 100, on trouve plusieurs grandes universités implantées en région, telles que l’Université de Montpellier (65e),  Aix-Marseille Université (70e), l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (72e), l’Université Grenoble Alpes (77e), l’Institut Agro et ses campus en région (80e), l’Ecole centrale de Nantes (86e), l’Université de Bordeaux (90è) et Télécom SudParis (98e).

Autant d’établissements qui ont bénéficié, comme le précise le THE, d’une évaluation tenant compte d’une « forte intensité de la recherche » dans toutes leurs missions principales : recherche bien sûr, mais aussi enseignement, transfert de connaissances vers le monde industriel et perspectives internationales.

Pour en savoir plus :

• le classement intégral du THE :

https://www.timeshighereducation.com/world-university-rankings/2021/young-university-rankings?&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=rankings_newsletter&mc_cid=f09c1c447d&mc_eid=dcb7e770a0#!/page/1/length/25/sort_by/rank/sort_order/asc/cols/stats

• la méthodologie adoptée :

https://www.timeshighereducation.com/world-university-rankings/young-university-rankings-2021-methodology