50e anniversaire de la CPU : le Premier ministre salue la capacité d’adaptation des universités

Selon le Premier ministre, « la France a besoin d'universités, d'établissements d'enseignement supérieur très forts, bien gérés, performants, ouverts sur leur territoire, sans complexe, réservant à leurs étudiants le meilleur accueil possible, travaillant à leur insertion professionnelle, bien positionnée sur la recherche ».

Comme le rapporte la CPU, c’est à son invitation par la Conférence, réunie en Assemblée générale et à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa création, que le Premier ministre, Jean Castex, accompagné de Frédérique Vidal, ministre chargée de l’enseignement supérieur « a longuement échangé avec les présidentes et présidents d’université, et lancé trois dispositifs pour accélérer le transfert de technologie, les stratégies de développement des établissements d’enseignement supérieur et la formation aux métiers d’avenir ».

Crise sanitaire et capacité d’adaptation

S’exprimant devant les présidentes et présidents d’université, le Premier ministre est d’abord revenu sur la gestion de la crise sanitaire, ses évolutions et, surtout, les mesures prises par les établissements pour assurer la continuité et la qualité des formations dispensées et celle de la recherche pendant cette période incertaine.

Saluant la « capacité d'adaptation » des universités durant cette période, le Premier ministre a tenu à remercier les établissements ainsi que l’ensemble de la communauté universitaire pour le travail accompli au plus fort de la pandémie : « Nous avons essayé de gérer ensemble cette crise inédite, avec les universités, les grandes écoles, les CROUS, enfin, toutes les institutions qui concourent avec beaucoup de savoir-faire, beaucoup de courage et de détermination ». Pour le Premier ministre,  « nous avons ensemble tout fait pour assurer non seulement à chaque fois que cela a été possible, le maximum d’enseignements en présentiel, et veiller lorsque cela ne pouvait être le cas à ce qu’un lien soit toujours établi ». Insistant également sur la nécessaire vaccination de tous les étudiants, Jean Castex a conclu son propos sur ce chapitre en assurant que « nous devons déployer tous les dispositifs à notre disposition et progresser encore dans le chemin de la vaccination ».

La recherche, une priorité nationale

Au-delà de la crise et « au-delà des enseignements que l'on peut en tirer », le chef du Gouvernement a abordé la recherche, « une priorité nationale » et plus précisément  la Loi de Programmation de la Recherche, votée en décembre 2020, « qui prévoit 25 milliards d'euros supplémentaires sur 10 ans alloués à la recherche ».

Grâce à cette loi, poursuit Jean Castex, « nous cherchons, un choc d'attractivité des métiers de la recherche, qui passe évidemment par une revalorisation des salaires » et qui « veut voir émerger une nouvelle génération de jeunes scientifiques ».

Inclus dans cette loi, le Premier ministre a ainsi rappelé « les moyens déployés, une vingtaine de programmes prioritaires de recherches pour plus d'un milliard d'euros qui vont financer la recherche dans des domaines déjà bien identifiés : le quantique, l'hydrogène ou encore les biothérapies, mais aussi  des domaines plus exploratoires, comme par exemple les futures technologies de stockage des données ».

Aller plus loin avec le plan France 2030

 « Il faut penser à plus loin », a ensuite estimé le chef du Gouvernement, évoquant le plan France 2030 dans lequel l'université et la recherche « font partie clairement des priorités et des moyens affectés ». Trois points de ce plan ont ainsi été développés comme actions prioritaires  :

• l’accompagnement des sites dans le soutien à l'innovation avec le projet de « maturation-pré-maturation » qui vise l’accélération de transfert de technologies ;

• le soutien aux stratégies de « développement des établissements d’enseignement supérieur et de recherche » pour aider les établissements à accroître leurs ressources propres ;

• l’émergence des « filières et métiers d’avenir », avec l’objectif de favoriser la création de formations pour « construire les formations de demain » et pour « contribuer à satisfaire les besoins en emplois ou en compétences ».

Et le Premier ministre de conclure son discours par un volet européen et d’évoquer la Présidence française de l’Union européenne en notant que « les universités, les étudiants, les échanges, les coopérations, la recherche n'ont pas de frontières, et doivent être aussi au cœur de cette présidence au moment où vous le savez, 2022 sera par ailleurs l'année de la jeunesse ».