Qui sont les chercheurs qui travaillent en entreprise ?
Le ministère chargé de la recherche a publié une Note Flash sur les chercheurs en entreprise. Selon cette Note, en 2023, plus de 300 000 chercheurs travaillent en entreprise en France. Parmi ceux-ci, 25 000 sont de nationalité étrangère. Au-delà de leur origine, qui sont-ils et que font-ils ?
La Note éditée par le service statistique du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l'espace s’intéresse à plusieurs aspects constitutifs de l’ensemble des 300 000 chercheurs qui, en France, ont choisi de travailler en entreprise dans le secteur de la R&D. Cette typologie passe notamment par leur niveau d’étude, leur âge, leur genre, leur origine et les secteurs dans lesquels ils travaillent.
Des effectifs en nette augmentation
Les chercheurs et ingénieurs de R&D, réunis dans la publication ministérielle sous le terme générique de « chercheurs », sont des scientifiques qui travaillent à « la conception ou à la création de connaissances, de produits, de procédés, de méthodes ou de systèmes nouveaux ». Sont également comptabilisés les boursiers de thèse rémunérés par l’entreprise, ainsi que « les personnels de haut niveau ayant des responsabilités d’animation des équipes de chercheurs ». Ainsi définis, ce sont 300 300 personnes qui occupent en 2023 la fonction de chercheur (ou ingénieur de R&D y compris doctorants), soit 222 400 personnes en équivalent temps plein (ETP) dédiées uniquement à des activités de recherche.
Entre 2014 et 2023, l’effectif total des chercheurs a augmenté de 34% en personnes physique (PP) et, de la même façon, de 38% en ETP. L’effectif des femmes progresse plus rapidement (+58%) que celui des hommes (+28%). La proportion de chercheuses est ainsi passée de 20% en 2014 à 24% en 2023.
Une répartition des secteurs selon les genres
Plus précisément, observe le ministère, les effectifs de chercheurs en entreprise se concentrent dans les sciences de l’ingénieur, les mathématiques et l’informatique. En 2023, 76% des chercheurs travaillent dans ces disciplines, disciplines dans lesquelles la part de femmes est la plus faible (17%). En revanche, la part des chercheuses est la plus élevée dans les sciences médicales (59%) et les sciences biologiques (57%). La proportion de chercheuses est ainsi plus forte dans les industries pharmaceutique et chimique (respectivement 63% et 59%) et la plus faible dans la fabrication de machines (10%).
Quel que soit le domaine d’activité, les chercheurs en entreprises sont aussi nombreux à exercer leur activité de R&D dans le secteur de l’industrie manufacturière que dans celui des services (48%). Pour les services, la part de femmes est de 23%, tandis que pour les industries manufacturières, la part de femmes s’élève à 24%.
A noter par ailleurs que la proportion de docteurs parmi les chercheurs est la plus élevée dans l’industrie pharmaceutique (34%) et la plus faible dans la fabrication d’équipements de communication (4%).
Un bon niveau de diplôme
Sur le niveau de diplôme, le ministère constate que celui-ci est élevé. En 2023, dans le détail, la majorité des chercheurs en entreprise sont diplômés d’une école d’ingénieur (57%), 21% sont diplômés d’un master et 14% d’un doctorat. Ainsi, neuf chercheurs sur dix sont titulaires d’un diplôme de niveau bac+5 ou plus.
Quel que soit le niveau de diplôme, en France, l’âge médian des chercheurs en entreprise est de 37 ans, l’âge médian des femmes étant inférieur de quatre ans à celui des hommes. « Les chercheuses sont ainsi relativement mieux représentées dans les tranches d’âges les moins élevées », souligne la Note.
Près de 10% de chercheurs d’origine étrangère
Concernant enfin l’origine des chercheurs en entreprise, le ministère note qu’en 2023, 25 600 chercheurs de nationalité étrangère exercent leur activité de R&D dans une entreprise implantée en France, ce qui représente un total de 9% des chercheurs en entreprise. Plus précisément, 41% d’entre aux sont originaires de pays d’Afrique, 35% d’Europe et 15% de pays d’Asie.
Cette proportion de chercheurs d’origine étrangère est de 11% chez les femmes et de 8% chez les hommes. On relève qu’elle est la plus élevée dans les services (11%) et, parallèlement, la plus faible dans les industries manufacturières (6%).
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