
Près de 450 000 étudiants étrangers en France en 2024-2025
En 2024-2025, 443 500 étudiants étrangers étaient inscrits dans l’enseignement supérieur français, en augmentation de 3% sur un an et de 17% en cinq ans (chiffres du MESR/SIES). Les étudiants étrangers représentent toujours près de 15% des effectifs étudiants en France. Cette année, leur nombre progresse au même rythme dans tous les types d’établissements. Afrique subsaharienne et Europe affichent les croissances les plus dynamiques.
Près de 15 % des étudiants dans l’enseignement supérieur français sont des étudiants étrangers
Le nombre d’étudiants étrangers inscrits dans l’enseignement supérieur français pour l’année universitaire 2024-25 se monte à 443 500, incluant 10 800 apprentis étrangers en section de technicien du supérieur, en augmentation de 3 % sur un an et de 17% sur cinq ans (par rapport à l’année 2019-20) (Source : MESR/SIES).
Les étudiants étrangers représentent près de 15 % de la population étudiante en France, une proportion stable d’une année sur l’autre.
L’évolution du nombre d’étudiants étrangers en France se poursuit sur un rythme régulier : après le pic de 8% en 2021-22, dû au rattrapage des mobilités post-pandémie, l’augmentation était de 3% en 2022-23, et de 4,5 % en 2023-24.
Les mobilités étudiantes vers la France ont trouvé leur vitesse de croisière, dans un contexte international incertain, analyse Donatienne Hissard, Directrice Générale de Campus France. Les étudiants mobiles n’ont jamais été aussi nombreux dans le monde, mais leurs choix de destination se diversifient : on est passé d’une poignée de compétiteurs à une palette plus large, avec un repli en cours aux Etats-Unis, premier pays d’accueil. Le défi pour l’Europe et la France est de se positionner comme une alternative dans ce paysage inédit.
De quels pays viennent les étudiants internationaux en France ?
Comme les années précédentes, le Maroc, l’Algérie, la Chine, l’Italie et le Sénégal demeurent les principaux pays d’origine. Le Maroc reste en tête malgré un tassement du nombre d’étudiants marocains (- 3%). En deuxième position, le nombre d’étudiants algériens demeure stable sur un an (+1%), et augmente de 18 % sur cinq ans.
Après un rebond post-pandémie de 6% en 2023, la Chine, troisième pays d’origine, connaît de nouveau une baisse de ses effectifs de 3%, tandis que l’Italie et l’Espagne connaissent des progressions notables, supérieures à 35% sur 5 ans.

Des mobilités en croissance depuis l’Afrique subsaharienne, l’Europe et l’Asie
En 2024-2025, trois régions du monde ont envoyé plus d’étudiants en France que l’année précédente : l’Afrique subsaharienne, l’Europe et l’Asie-Océanie. L’Afrique subsaharienne se distingue par la plus forte croissance, avec une augmentation de 7% par rapport à l’année précédente, soutenue par le Bénin, le Nigéria, le Cameroun, Madagascar, la Guinée et la République démocratique du Congo.
La mobilité depuis l’Europe connaît une progression de 5%, soutenue notamment par l’augmentation du nombre d’étudiants originaires d’Arménie, de Roumanie, de Turquie et d’Espagne. L’Ukraine, dans le contexte de guerre contre la Russie, enregistre une augmentation du nombre de ses étudiants inscrits en France de 11% en un an et de 141 % sur cinq ans, atteignant 4 200 étudiants.
La progression en provenance d’Asie-Océanie reste plus modérée (+3%), mais portée par la forte dynamique de l’Inde, désormais 11e pays d’origine en 2025 (contre 13e en 2024) avec 9100 étudiants, en hausse de 17% en un an, reflétant les objectifs ambitieux de la feuille de route-franco indienne en matière de mobilités étudiantes.
Le tassement observé en Afrique du Nord – Moyen-Orient s’explique par la baisse enregistrée au Maroc, compensée par les progressions en Algérie (+1%) et en Tunisie (+5%). Enfin, les Amériques affichent une baisse (-3%), principalement due au recul des effectifs venus d’Amérique du Nord (-5%) et d’Amérique centrale (-5%).

Une augmentation dans tous les établissements
Le nombre d’étudiants étrangers progresse dans tous les types d’établissement, quasiment au même rythme, à la différence de l’année précédente. Les universités accueillent toujours la majorité (63%) des étudiants étrangers, et enregistrent une hausse de +3% en un an, comparable à celle observée dans les écoles de commerce (15% des effectifs, +3%) et les écoles d’ingénieurs (8%, +4%). Sur cinq ans, ce sont les écoles de commerce qui connaissent la plus forte croissance (+ 52%).

À l’université, les étudiants internationaux se concentrent principalement sur trois grands ensembles disciplinaires : les sciences fondamentales et la santé-médecine – qui rassemblent 43% des inscrits - puis les lettres, langues & sciences humaines, et enfin l’économie-gestion.

La progression des établissements français dans le classement de Shanghai 2025
Le rayonnement académique de la France est également renforcé par les résultats du classement de Shanghai 2025, qui confirment la progression de nos établissements d’enseignement supérieur sur la scène internationale. Cette année, 27 établissements français figurent dans le classement mondial (+2 par rapport à 2024). L’Université Paris-Saclay conserve sa position d’excellence dans le top 15 mondial, et deux nouvelles universités font leur entrée : l’Université de Picardie Jules Verne et l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.
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