Los estudiantes discapacitados son más numerosos y mejor acompañados

C’est dans le cadre des objectifs fixés lors de la Conférence nationale du handicap d'avril 2023 que s’est tenue cette réunion de suivi, un temps de concertation, qui avait pour but, au-delà du bilan des avancées réalisées, de tracer de nouveaux objectifs et d’autres perspectives pour poursuivre cette dynamique d’inclusion.

Une dynamique qui s’accélère

« Permettre à chacune et chacun de construire son avenir en garantissant des conditions d’égale réussite dans les études, c’est une mission fondamentale de l’enseignement supérieur et de la recherche ». C’est en ces termes que Sylvie Retailleau, ministre de l’enseignement supérieur, a ouvert cette réunion, témoignant que le Gouvernement français « agit dans ce but avec force ». Les premiers résultats sont là, constate la ministre, qui montrent « la forte progression du nombre d’étudiants accompagnés par une mission handicap et la diversification de leurs profils ».

Plus précisément, le ministère rapporte qu’à la rentrée 2022, plus de 59 000 étudiants accompagnés par une mission handicap ont été recensés dans les établissements d’enseignement supérieur publics et privés d’intérêt général, soit 2 % des effectifs étudiants. Cette dynamique, souligne le ministère, s’est « fortement accentuée depuis 2017 puisque le nombre d’étudiants accompagnés a doublé en six ans, passant de 29 000 à 59 000 personnes ». Plus de 50% des étudiants accompagnés suivent ainsi une formation de niveau licence, avec une prédominance en lettres et sciences humaines, et une progression dans les formations d’ingénieurs. Ils sont toutefois aujourd’hui plus nombreux à poursuivre des études en master (+2,68 % depuis 2018) et en ingénierie (+2,73 % depuis 2018), « ce qui témoigne d'un meilleur accompagnement dans la poursuite du parcours et d'un recul de l'autocensure ».

Des efforts qui se poursuivent

Le ministère de l’enseignement supérieur, qui s’associe avec le ministère chargé des personnes handicapées, salue « le travail remarquable des missions handicap pour individualiser les réponses et coordonner l’action des services de l’établissement et des équipes enseignantes, améliorant ainsi l’accompagnement des étudiants ».

Les efforts vont ainsi « se poursuivre pour encourager et accompagner la transformation vers des modèles adaptés et accessibles ». Parmi ceux-ci :

• l’accès aux bourses sur critères sociaux qui est facilité pour les étudiants en situation de handicap depuis la rentrée 2023 ;
• les moyens alloués aux établissements pour améliorer les conditions d’accueil et d’études qui sont en forte hausse : ils augmentent de 50 % dans la loi de finances 2024. En trois ans, ces crédits ont ainsi été multipliés par trois ;
• le projet d’Universités Inclusives Démonstratrices, concrétisé dès l’été 2024 par le choix de trois établissements pilotes, qui devrait permettre d’accompagner des établissements « pour qu’ils deviennent exemplaires en matière d'accessibilité ».

Un soutien qui se dessine pour la mobilité internationale

C’est dans cette même dynamique que s’inscrit l’initiative de France Universités, la conférence réunissant l’ensemble des universités françaises, qui vient de signer un partenariat avec l’association 100% Handinamique.

Ce rapprochement, indique la conférence, souligne « la volonté commune de faciliter la vie des étudiantes et des étudiants en situation de handicap dans les établissements d’enseignement supérieur ». France Universités et 100% Handinamique ont ainsi choisi de rassembler leur force autour de plusieurs axes d’action, tels que :

• la labellisation des associations étudiantes formées à la culture inclusive en matière de handicap ;
• la valorisation de l’engagement citoyen étudiant sur le volet handicap ;
• le soutien aux étudiants en situation de handicap en mobilité internationale.

Sur ce dernier point, celui de la mobilité internationale, France Universités explique en effet que les étudiants en situation de handicap « se voient parfois dans l’obligation de renoncer aux programmes de mobilité, alors que c’est une source d’épanouissement personnel, d’enrichissement culturel et une qualification professionnelle recherchée, voire exigée par certains employeurs ».