Prix INSERM 2023
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Prix INSERM 2023 : les parcours internationaux plébiscités

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Le 5 décembre dernier, la cérémonie des Prix INSERM 2023 a distingué cinq lauréates et lauréats dont les recherches contribuent à l’excellence scientifique de la France. En honorant ces talents, l’INSERM souhaite montrer la diversité des métiers en matière de recherche biomédicale ainsi que la créativité des chercheuses et des chercheurs. Parmi ces cinq lauréats, la présence cette année de quatre scientifiques aux parcours internationaux est remarquable.

 

 

Quatre prix aux couleurs internationales

L'INSERM décerne chaque année, depuis les années 2000, cinq types de prix scientifiques : le Grand Prix, le prix Recherche, le prix Innovation, le prix Science et société-Opecst et le prix Appui à la recherche. Autant de prix qui montrent « la diversité et la richesse des métiers qui font la recherche biomédicale, ainsi que la créativité et la passion des hommes et des femmes qui l’animent au quotidien ».

Cette année quatre chercheurs aux carrières internationales ont obtenu des prix :

  • Le Grand Prix 2023 a ainsi été décerné à Nadine Cerf-Bensussan qui est, depuis plus de quatre décennies, directrice de recherche INSERM à la tête du laboratoire d’Immunité intestinale à Paris. La chercheuse s’intéresse aux « pathologies intestinales, dont la maladie cœliaque induite par le gluten, ainsi que les liens entre le microbiote intestinal et son hôte ». Au cours de ses études, elle a effectué un séjour de recherche aux Etats-Unis, à Boston, avant de rejoindre l’INSERM où l’équipe qu’elle dirige s’est fixé deux nouveaux objectifs : « mieux comprendre le développement et le fonctionnement de l’immunité intestinale humaine et mettre en place une plateforme de diagnostic afin d’améliorer la prise en charge des patients ».

 

  • Le prix Recherche 2023 a été attribué à Thomas Baumert, à la fois médecin et chercheur, qui « n’a de cesse de faire progresser les connaissances sur la fibrose et le cancer du foie pour développer des traitements innovants afin de mieux soigner les malades ». Ce médecin et chercheur franco-allemand, aujourd’hui directeur de l’Institut de recherche sur les maladies virales et hépatiques à Strasbourg, a d’abord suivi la totalité de ses études de médecine en Allemagne, à Munich. Après un séjour de recherche aux Etats-Unis et un retour en Allemagne, Thomas Baumert intègre en 2006 l’INSERM de Strasbourg où il dirige une équipe d’une cinquantaine de personnes à l’origine d’avancées majeures en matière de lutte contre l’hépatite C et le cancer du foie.

 

  • Le prix Innovation 2023 est accordé cette année à Alexandre Loupy, un scientifique qui cherche à intégrer toutes les connaissances sur les transplantations rénales, en partie grâce aux statistiques et à l’intelligence artificielle ! Aujourd’hui directeur de l’Institut de transplantation de Paris et du Paris Transplant Group, Alexandre Loupy est néphrologue, biologiste et biostatisticien. Depuis 2020, le chercheur se partage entre la France et les États-Unis où il enseigne à l’Université de Californie. Mais, souligne l’INSERM, « pas question de céder aux avances des laboratoires américains. Au contraire. Il a monté une antenne du sien là-bas, histoire d’y importer un peu de France » !

 

  • Le Prix Science et société-Opecst 2023 est allé à Marina Kvaskoff, un chercheuse qui s’est spécialisée dans l’endométriose, « une maladie gynécologique fréquente qui empoisonne le quotidien des femmes », selon l’INSERM. Epidémiologiste au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations à Villejuif, la chercheuse a suivi un Doctorat en Cotutelle Internationale en Santé Publique, en France et en Australie. Après un séjour à l’université d’Harvard aux États-Unis, auprès de Stacey Missmer, pionnière de l’épidémiologie de l’endométriose, Marina Kvaskoff poursuit ses travaux entre la France, les États-Unis et l’Australie en s’engageant plus largement dans la santé gynécologique car, souligne l’INSERM, « elle n’a pas terminé de lutter pour les femmes ».

 

Le dernier prix, un peu plus franco-français, a néanmoins récompensé une scientifique d’envergure internationale. Il s’agit de Ghislaine Filliatreau, lauréate du Prix Appui à la recherche 2023. Depuis trente ans, cette chercheuse, déléguée à l’intégrité scientifique de l’INSERM, « met toute son énergie et ses connaissances fines de la recherche au service de cette dernière ». Un parcours qui l’a amené à intégrer le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche où elle a été chargée de développer « les open archives (ou archives ouvertes), ce qu’on appelle aujourd’hui la « science ouverte ». Une continuité qui se confirme en 2016, lorsqu’elle devient déléguée à l’intégrité scientifique de l’INSERM où elle milite pour une recherche éthique et responsable.

 

 

Créé en 1964, l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) est un établissement public placé sous la double tutelle du ministère de la santé et du ministère de la recherche. Il est le seul organisme de recherche public français entièrement dédié à la santé humaine, se positionnant « sur l’ensemble du parcours allant du laboratoire de recherche au lit du patient ». Au plan international, c’est l’INSERM qui est « le partenaire des plus grandes institutions engagées dans les défis et progrès scientifiques médicaux ».

La recherche médicale française attire les scientifiques étrangers 

Dans le cadre de la campagne internationale pour promouvoir l’attractivité de la France, "Make it iconic - Choose France", le site d’information du gouvernement français consacre un portrait/interview à Eliane Piaggio, une chercheuse de nationalité argentine, arrivée en France en 2001.

 

 

Si la chercheuse a toujours maintenu le contact avec son pays d’origine, souligne le site gouvernemental, « les opportunités de recherche en France l’ont convaincue de s’y installer ». Aujourd’hui directrice de recherche à l’INSERM, elle crée « des ponts entre la recherche fondamentale et le progrès médical ». A ce titre, elle a d’ailleurs reçu en 2022 le prix Ruban rose avenir pour ses recherches sur les traitements des cancers par immunothérapie. Elle dirige ainsi l’équipe d’Immunothérapie translationnelle de l’Institut Curie où ses travaux suscitent de grands espoirs.

Et pourtant, déclare elle-même la chercheuse : « La raison de mon arrivée en France n’est pas très scientifique : c’est plutôt un choix de cœur. Quand je suis arrivée à Paris, j’en suis tombée amoureuse. J’ai voulu vivre la culture française, apprendre la langue… J’ai donc effectué mon post-doctorat sur les maladies auto-immunes à la Pitié-Salpêtrière et j’ai finalement été recrutée par l’INSERM. C’est ce qui m’a décidé à rester : la France accueille volontiers des chercheurs étrangers, et elle m’a fait confiance ».

 

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Publié le : 13/12/2023 à 13:41
Mis à jour le : 27/01/2025 à 12:25
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