Programa "Investigación de riesgo": acompañar mejor las ideas y los talentos

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El ministerio francés de educación superior e investigación explica los recientes anuncios del Presidente Macron en cuanto a las nuevas orientaciones de la investigación en Francia, explicando el programa "Investigación de riesgo" que sirve de palanca para su visión del futuro. El objetivo de este programa implementado por los organismos nacionales de investigación es de detectar mejor de antemano las investigaciones fundamentales o innovadoras que podrían generar rupturas conceptuales o tecnológicas estratégicas para Francia en un contexto internacional competitivo.

Comme l’écrit le ministère, ce terme de Recherche à risque « peut surprendre, puisque le risque fait partie inhérente de toute activité de recherche », mais comme le notait déjà un rapport remis à la ministre en juin dernier pour engager ce « processus de rénovation et de simplification de l’écosystème national de recherche », la France doit accorder « plus de temps long et de confiance aux chercheurs pour mener leurs travaux, même si le potentiel applicatif et l’usage de leurs recherches ne sont souvent révélés que de nombreuses années après ».

Temps long et confiance

C’est bien dans cette perspective de « temps long » et de « confiance » que s’inscrit ce programme, annoncé par le Président de la République le 7 décembre dernier, qui en pose les grands principes : « oser davantage, savoir encore mieux accompagner toutes les équipes d'excellence émergentes, les encourager à la prise de risque, à aller vers des recherches plus disruptives, des innovations de rupture ».

Concrètement, il s’agira de « détecter très en amont les recherches fondamentales ou innovantes, et qui pourraient générer des ruptures conceptuelles ou technologiques stratégiques ». Ce programme permettra ainsi de « faire avancer les fronts de science, de répondre aux défis de demain, qu’ils soient écologiques, numériques, sanitaire », sans être « a priori assujetti à un besoin prédéfini ou construit en fonction d’un marché, ce qui peut parfois amener à privilégier des solutions moins innovantes, moins risquées ».

Financement souple et rapide

Le ministère entend créer les conditions nécessaires au développement de ce programme, « à savoir détecter les talents et les idées à haut potentiel », en permettant aux chercheuses et chercheurs de talent et les équipes de recherche de trouver « un financement rapide et agile pour mener leur projet ».

Plus d’1 milliard d’euros seront mobilisés à cet effet dans le cadre du plan France 2030 et, d’ores et déjà, 150 millions d'euros sont consacrés, dès ce mois-ci, au lancement du programme. Ce sont cinq organismes nationaux de recherche (CNRS, CEA, INRAE, INRIA et INSERM), qui sont chargés de la mise en place du dispositif en partenariat avec les autres acteurs de la recherche (universités, écoles, autres organismes), faisant en sorte, souligne le ministère, de placer les organismes nationaux de recherche « au service de tous les acteurs scientifiques et académiques ».

Visibilité de la recherche française à l’international

Fort de ces pilotes actifs, le programme « Recherche à risque » doit ainsi être capable d’agir dans deux grandes directions :

détecter les découvertes scientifiques ou technologiques à haut risque et à fort potentiel ;
apporter un soutien décisif à la personnalité scientifique et/ou à l’équipe « qui en sont la source afin de densifier ses travaux ».

Dans cette perspective, chacun des cinq organismes a proposé des actions concrètes pour favoriser ce type de recherche à risque et « renforcer en cela leur position stratégique dans le développement et la visibilité de la recherche française à l’international ». Leurs propositions seront mises en œuvre, dès janvier 2024, lors d’une première phase d’expérimentation d’un an. Une évaluation de ce nouveau dispositif sera effectuée au terme de cette première année « afin de valider l’intégration de ce programme au sein de ces organismes et de lancer une seconde vague ».